Une (brève) histoire de PROJO
PROJO n’est pas né en un jour. Il m’a fallu beaucoup de temps et de nombreux essais pour créer un outil qui corresponde à mes besoins bien sûr, mais aussi aux vôtres. Alors que les pré-ventes de PROJO on commencé depuis quelques jours maintenant, je me suis dis que ça vous intéresserait peut-être d’en savoir plus sur les coulisses du projet.
Laissez moi donc vous faire remonter le temps et vous raconter (brièvement) comment PROJO est né, et ce que j’aimerai construire pour le futur.
Là où tout commence
L’idée de créer un planner ne date pas d’hier. Elle a été dans un coin de ma tête depuis longtemps. Depuis que j’ai adopté le système du bullet journal et que j’ai commencé à parler d’organisation et de gestion du temps sur ce blog, cette envie n’a fait que grandir au fil des mois et de vos retours enthousiastes sur les fichiers à imprimer notamment.
Avant même de penser à vous proposer un planner, l’idée de base était surtout de créer un système qui répondrait à mes besoins d’organisation et de gestion de projets. Et tant qu’à faire, pourquoi ne pas partager le résultat de mon expérience de chef de projet et mes nombreuses expérimentations avec vous ?
Le projet de créer PROJO n’a vraiment démarré qu’en Juillet dernier.
Alors que cette idée de planner grandissait dans ma tête depuis ma réorientation professionnelle en Janvier, il aura fallu attendre le début de l’été et mon retour de mes aventures en Équateur pour que je me décide à enfin sauter le pas.
Et si vous vous demandez ce qui a bien pu me décider tout d’un coup à me lancer dans ce projet qui me semble toujours un peu fou (pour quelqu’un qui comme moi déteste prendre de risques) et bien… Je crois que la première collaboration avec Soumkine m’a convaincue que j’en étais capable, et mes amis ont fini de me convaincre que je n’avais rien à perdre à essayer.
L’étape la plus dure aura sans doute été de me convaincre moi même que les risques étaient limités et que ce serait surtout une occasion de dérouiller certaines de mes compétences et d’apprendre plein de choses en cours de route.
Conception
Juillet 2018
Dans une vie précédente, et avant que je ne commence à écrire sur ce blog, j’ai été d’abord une jeune diplômée en design avant de devenir chef de projets pour des projets d’innovation. Ma formation de designer a toujours été présente dans mes projets. Revenir à la conception, en l’occurrence la conception d’un outil d’organisation, était une manière assez naturelle d’exprimer mon besoin de créer un objet qui serait utile aux autres.
Compte tenu de mes expériences de designer et de chef de projet, concevoir les premières versions de PROJO était l’étape la plus simple pour moi. En quelques jours, j’avais déjà une idée assez claire de ce que je voulais mettre dans PROJO, et esquissé une première version du P. Book (carnet de projets) sur mon ordinateur.
À cette étape de la conception, la page hebdomadaire du P. Book ressemblait à ça : une section pour les projets,
une « running list » et une page complète de notes.
Une fois avoir mis en forme cette première version, j’ai commencé à tester les différentes pages de planning en les substituant à mon bullet journal. J’ai alors rapidement réalisé que la partie organisation ne me suffisait pas : j’avais besoin, en dehors des pages de planning, d’une espace de liberté totale qui me permettait de laisser libre cours à ma créativité sans qu’elle soit contrainte par un cadre. Mais aussi un endroit qui me permettrait de garder toutes mes idées et mes notes sur papier.
Pour moi, documenter un projet est à peu près aussi critique que de l’organiser. Cela permet de ne perdre aucune idée en chemin et de pouvoir retracer l’historique de ce qui s’est passé. Et même si les idées ne sont finalement pas mises en oeuvre sur ce projet précis, elles pourront toujours être utiles pour alimenter un projet futur.
C’est ainsi qu’en plus du P. Book (carnet de projet), le N. Book (carnet de notes) est né, faisant ainsi de PROJO un système d’organisation complet.
Sur la gauche, le P. Book (carnet de projets) pour organiser vos projets et votre vie quotidienne, sur la droite, le N. Book (carnet de notes) pour coucher toutes vos idées, vos notes et vos collections sur papier.
Le reste du travail de conception consistait ensuite à imaginer le guide qui va avec le P. Book (carnet de projets). Cette partie du design a été un peu plus ardue et longue que le carnet en lui même. L’objectif était ici d’être synthétique mais claire dans mes explications. Et croyez moi, la tentation d’ajouter plein d’informations a été grande…
J’ai donc passé des jours à affiner le contenu du guide. Le relire, le laisser de côté et y revenir pour m’assurer que son contenu vous permettrait de facilement prendre en main votre carnet de projets.
Le mini guide méthodologique pour vous aider à commencer.
Quant à mon envie de partager un peu plus que ce que je pouvais mettre dans le guide… C’est comme ça que j’ai imaginé la bibliothèque de ressources en ligne. Cette bibliothèque sera ainsi alimentée avec plein de conseils d’organisation supplémentaires et des fichiers à imprimer pour personnaliser votre PROJO en fonction de vos besoins spécifiques (trackers, suivi de budget, calendrier annuel…).
PROJO était né :2 carnets pour équilibrer structure et liberté, un guide méthodologique pour vous aider à démarrer et une bibliothèque de ressources en ligne pour aller plus loin dans votre organisation.
Tests utilisateurs
Août – Septembre 2018
Comme je vous le disais, la designer en moi n’est jamais très loin quand il s’agit de créer de nouvelles choses. Et dans la théorie du Design Thinking, si il y a bien une phase qui ne doit pas être négligée, c’est celle des tests utilisateurs.
Objectif : faire tester la première version de PROJO par des lecteurs du blog pour recueillir leur avis et adapter le P. Book (carnet de projets) aux besoins du plus grand nombre.
J’ai donc organisé un test de PROJO en faisant appel à la communauté anglophone du blog. Après avoir lu les 170 réponses reçues en quelques jours, j’ai dû arrêter mon choix sur 10 personnes, le planning du projet et le budget alloué aux tests ne me permettant pas d’aller au delà. Le critère principal pour choisir le groupe de testeurs était leur niveau de connaissance en gestion de projets : je voulais pouvoir soumettre PROJO à l’avis de personnes expertes de la question, comme à des novices pour pouvoir répondre aux besoins de différents types d’utilisateurs.
Une fois les exemplaires de PROJO envoyés, il me restait encore à concevoir le questionnaire pour permettre aux utilisateurs d’évaluer et de critiquer PROJO.
La dernière étape de ces tests a ensuite été d’analyser les résultats de ces questionnaires individuels, et de réviser la conception de PROJO en fonction des critiques émises par les utilisateurs.
Et c’est cette version, déjà enrichie des premières observations des utilisateurs (et utilisatrices) que vous pouvez pré-commander sur Kickstarter.
Les prototypes successifs, de la première ébauche à la version actuelle de PROJO.
Fabrication
Septembre 2018
Alors que les testeurs étaient occupés à utiliser PROJO en notant toutes leurs observations, ma mission était claire : trouver un moyen de fabriquer PROJO, de la couverture transparente aux étiquettes en passant par les carnets.
Dans un monde idéal, je ferais tout ça dans mon atelier… Mais comme le monde n’est pas (encore) tout à fait idéal, certaines parties de PROJO seront fabriquées par des entreprises françaises.
C’est le cas de la couverture transparente et des carnets.
Tout le reste (les étiquettes, les guides méthodologiques, les cartes “Merci”…) sera en effet imprimé et assemblé par mes petites mains dans mon atelier. En attendant de pouvoir acquérir quelques machines et progressivement être autonome pour imprimer et relier les carnets.
Objectif 2019 : équiper mon atelier d’une imprimante et de quelques outils de reliure (massicot et agrafeuse professionnelle) pour vous proposer une version de PROJO made in Paris !
Mes outils de reliure actuels : suffisants pour réaliser quelques prototypes,
mais loin de pouvoir me permettre de fabriquer plusieurs dizaines de carnets.
Pré-ventes PROJO
Octobre 2018
Nous en sommes là…
Et j’espère que ce n’est pas la fin de l’histoire de PROJO.
En fait, je crois que ce n’est même que le début ! Avec 200% de l’objectif de financement atteint sur Kickstarter, il semblerait que vous ayez vous aussi envie de voir PROJO naître et (pourquoi pas) grandir !
Votre enthousiasme me remplit d’énergie et j’ai déjà mille idées pour vous aider à utiliser votre PROJO au mieux et pour vous accompagner encore plus loin dans la réalisation de vos petits et vos grands projets !