Cercle des 4 Carnets #2
C’est un sujet que je voulais aborder depuis un petit moment déjà et je profite donc de ce deuxième article du Cercle des 4 Carnets pour me lancer. Aujourd’hui, on parle de de pages ratées dans le bullet journal. Parce que le bullet journal, ce n’est pas seulement les belles images qu’on trouve sur Pinterest ou Instagram. C’est aussi des carnets plein de pages qu’on ne montre pas. Petits échecs ou gros ratés, tous les bullet journals ont une face cachée que leur propriétaire préférerait oublier.
Pssst ! N’oubliez pas d’aller voir les articles des autres blogueuses du Cercle des 4 Carnets qui vous dévoient elles aussi les faces cachées de leurs bullet journals ! Les liens vers leurs posts sont à retrouver en bas de page.
Il y a pour moi deux grands types de pages ratées dans un bullet journal : les pages ratées d’un point de vue esthétique (le trait pas droit, l’encre qui bave, les mots raturés…) et les pages ratées d’un point de vue fonctionnel.
Je vous emmène en balade dans mes carnets, pour vous montrer ces pages et partager quelques astuces pour se remettre de ces échecs qui peuvent parfois frôler le traumatisme (sans aucune exagération bien entendu).
Les ratés esthétiques
Je dois dire que les ratés esthétiques sont assez peu nombreux dans mon bullet journal. Je ne suis pas particulièrement fière de mes premières pages hebdomadaires, ou de mes premier plannings mensuels, et je n’utilise toujours pas de tampons dans mon bullet journal après quelques mauvaises expériences et pages ratées.
Ma seule règle d’or est de ne JAMAIS arracher les pages ratées de mon bullet journal.
Je suis complètement obsédée par la perfection, mais j’essaie de travailler sur moi pour mieux accepter les échecs de manière générale. Arracher la page, ce serait en quelque sorte effacer l’erreur. Mais aussi enlever toute chance de pouvoir accepter l’erreur et en tirer les leçons.
Une page restée vide dans mon bullet journal. Je n’étais pas satisfaite du résultat des
tampons qui n’étaient pas bien imprimés et avaient bavé.
Limiter les dégâts
Si les pages que je voudrais oublier sont aussi peu nombreuses, c’est parce que je peux compter sur un allié de choc. Depuis le tout début de mes aventures avec le bullet journal, j’utilise un stylo effaçable (le mien vient de chez Muji) qui a sauvé de nombreuses pages en deux ans d’écriture quotidienne.
Oui, l’encre n’est pas tout à fait noire, et oui, le jour ou je laisserai mon bullet journal dans un four je regretterai peut-être ce choix, mais franchement le jeu en vaut la chandelle. Pouvoir revenir en arrière lorsque je me suis trompée, c’est tout simplement magique !
Ces stylos sont une pure merveille que je ne saurais trop conseiller aux gens qui, comme moi, ont peur de “rater”. D’ailleurs de nombreuses marques sont en train de développer des stylos effaçables, et suivent la tendance lancée par Pilot avec son fameux Frixion.
Il arrive pourtant que certains ratés s’avèrent complètement impossibles à rattraper. Dans ce genre de cas, je sors l’arme ultime : le trombone. Je déteste tomber par hasard sur une page ratée lorsque je feuillette mon bullet journal. Quand une page est vraiment ratée, je la clippe donc avec un trombone pour qu’elle disparaisse de ma vue jusqu’à ce que j’ai digéré l’échec.
Masking tape de secours pour cacher un tampon mal appliqué qui avait étalé son encre sur la page.
Il est toujours possible de masque les erreurs avec des stickers.
Les ratés fonctionnels
Les trackers non remplis
Je suis toujours fascinée par les trackers méticuleusement remplis que je vois passer sur Instagram ou Pinterest. Parce que malgré tous mes efforts, je n’ai jamais réussi à en tenir un seul à jour jusqu’au bout.
Mes différents journaux, anciens comme récents, sont remplis de trackers tombés aux oubliette au bout de deux jours, et de bonne résolutions non tenues concernant mes habitudes. Et ce n’est pas grave. Je sais maintenant après plusieurs essais infructueux que les trackers ne sont pas faits pour moi. Je préfère finalement me concentrer sur une habitude par mois, que je vais vraiment faire l’effort de suivre et de mettre en place plutôt que d’avoir une liste interminable de choses à suivre.
Les trackers sont ma bête noire : je n’arrive quasiment jamais à les remplir, et je ne sais jamais quoi faire des données récoltées.
J’ai donc décidé de laisser tomber cette fonctionnalité qui ne me convient pas.
Les pages créées inutilement
Je ne compte plus non plus les pages que j’ai créé et que je n’ai jamais utilisé. La plupart du temps, j’ai voulu anticiper un besoin qui n’existait pas, ou compliquer un système qui aurait pourtant pu rester très simple. C’est particulièrement vrai pour un certain nombre de listes que je ne consulte jamais, ou des calendriers de tâches restés inutilisés (comme sur l’image de couverture : je n’ai jamais utilisé ce calendrier trimestriel qui devaient m’aider à organiser mes tâches semaine par semaine).
À l’inverse des pages créées et jamais utilisées, il y a aussi dans mon bullet journal un certain nombre de pages que je n’ai jamais créé. Elles sont souvent remplies de post-its un peu en vrac qui rassemblent le contenu qui aurait dû se trouver sur la page.
Les listes d’objectifs jamais réalisés
C’est sans doute pour moi l’échec fonctionnel le plus compliqué à accepter.
Il m’arrive très souvent de ne pas remplir mes objectifs mensuels et de m’auto flageller pour ces échecs. Pourtant, c’est bien le grand avantage du bullet journal : ce qui n’a pas été réalisé peut facilement être reporté au jour/ au mois suivant.
J’apprends donc à me donner des objectifs réalisables, et à accepter que parfois, ce n’est juste pas le bon moment. Parfois, malgré toute l’efficacité du bullet journal, des éléments extérieurs viennent mettre à mal les beaux plannings qu’on avait fait.
Finir le mois sans avoir rempli aucun des objectifs définis, et avec une liste de tâches à peine entamée.
Je ne compte plus les pages dans mes différents journaux qui se sont révélées inutiles ou qui ont révélé certaines failles dans mon système d’organisation. Mais le bullet journal permet justement de faire des erreurs, et de modifier son système d’organisation au fur et à mesure des expérimentations pour répondre à ses besoins. Il suffit simplement de tourner la page, de faire une revue de ce qui n’a pas fonctionné et de modifier son système pour le rendre plus efficace.
Soit je gagne soit j’apprends – Nelson Mandela
On fait tous des erreurs, on a tous des pages ratées dans nos journaux. Des pages dont on a un peu honte parce qu’elles ne sont pas “instagrammables” ou parce qu’elles nous renvoient à nos échecs. Aucun journal n’est parfait.
Mais l’important n’est de toute façon pas là. L’essentiel est de pouvoir apprendre de ses erreurs et d’avancer en en tirant toutes les leçons. Et en deux ans d’utilisation du bullet journal, j’ai énormément appris.
J’ai appris qu’utiliser des tampons n’est pas aussi facile que dans les vidéos, j’ai appris que les listes de tâches étaient faites pour être reportées, j’ai appris qu’il suffit de tourner la page si on n’est pas satisfait du résultat. J’ai appris que l’échec n’existe pas et que les erreurs sont juste un autre moyen de progresser.
Powapowa / Soho Hana / Journaling Addict / Caro de la Papet’
On accueille pour cette deuxième édition la pétillante Caroline du blog Caro de la Papet’ qui
rejoint la dream team du Cercle des 4 Carnets. J’espère que vous lui réserverez un accueil chaleureux !
Matériel utilisé :
– Leuchtturm 1917 : Medium, couverture souple, pointillés
– Stylo effaçable Muji (0,4)
– Porte mine et règle Muji
– PaperMate Flair M, noir