3 manières d’organiser le contenu de son Bullet Journal
Ce qui séduit généralement en premier dans le Bullet Journal, c’est de passer d’une multitude de carnets différents avec des usages spécialisés à un carnet unique qui rassemble toutes les informations en un seul et même endroit. Plus de notes perdues, une traçabilité complète des événements et des tâches passés, et la possibilité de gérer les tâches quotidiennes aussi bien que les projets sur plusieurs mois sur un seul et même support. indexer
Mais lorsque l’on mélange des informations de nature très différente dans un carnet unique, il devient parfois difficile de retrouver la collection que l’on cherche depuis des heures ou cette petite ligne de note dont on se souvient parfaitement sans arriver à remettre la main dessus…Passage en revue de 3 petites astuces qui me permettent de m’y retrouver plus facilement.
1. Créer des sections pour indexer le contenu
Le fait d’avoir un index est indispensable pour pouvoir s’y retrouver dans la multitude de pages de son bullet journal. Personnellement, j’utilise un carnet Leuchtturm (couverture souple, donc 121 pages), l’index est donc déjà prévu en début de cahier, mais il est de toute façon tout à fait possible d’en créer un dans n’importe quel carnet.
De manière générale, je distingue deux types de contenus dans mon Bullet Journal : toutes les pages de type “agenda” (pages mensuelles, collection mensuelles comprises et pages hebdomadaires), et les collections (objectifs, wishlists, plannings projets…).
La première page de mon index regroupe les références de mes pages mensuelles et hebdomadaires.
L’objectif principal de l’index étant de retrouver le plus facilement et rapidement possible la page recherchée, je pense qu’il est intéressant d’organiser l’index en lui même en différentes sections.
La première page de mon index est ainsi consacrée à tous les contenus “agenda”. J’utilise un mini tableau par mois avec dans la colonne de gauche les pages mensuelles et dans celle de droite les pages hebdomadaires.
Le reste de mon index est organisé par projet ou thématique : toutes mes collections liées à l’aménagement de mon appartement sont consignées dans une section, de même que pour mes articles de blog, mes projets de couture et de tricot, etc. Comme toutes mes collections ne rentrent pas dans une catégorie précise, j’ai aussi une section un peu “en vrac” tout qui trouve parfaitement son utilité !
Pour être tout à fait honnête, je ne mets mon index à jour qu’une fois par mois maximum. Ce rythme est largement suffisant pour moi : j’utilise surtout l’edge indexing au quotidien. Je m’appuie également sur l’avantage d’avoir un carnet avec un nombre de pages raisonnable et n’hésite pas à le feuilleter pour tomber (généralement assez vite) sur la bonne page ! J’utilise en revanche systématiquement l’index lorsque je cherche une information dans mes carnets précédents, c’est beaucoup plus simple et rapide !
2. Utiliser l' »Edge indexing »
J’ai découvert pour la première fois la technique du “edge indexing” (qu’on pourrait traduire par quelque chose comme “index sur la tranche” en français) sur le blog de Ros (alias @bluepapertrail).
L’idée de ce système est assez simple : avoir des catégories thématiques et marquer la tranche de la page pour pouvoir retrouver tous les contenus liés à une même catégorie, en jouant sur la hauteur des marques, un peu comme un système d’onglets.
Je marque les tranches des pages que je veux répertorier avec un morceau de masking tape fin noir.
Je trouve que ce système est très pertinent si comme moi, vous prenez des notes sur des idées ou des projets au milieu de vos entrées journalières. Ces notes ne constituent pas nécessairement une collection, mais il peut être utile de les retrouver sans avoir à scruter chaque page de son bullet journal.
Ainsi, lorsque je prends des notes liées à un projet ou une idée par exemple, je marque la page avec un morceau de masking tape noir (pour les gens un peu moins maniaques que moi, un simple trait de stylo suffit) en me référant à la légende que je mets généralement en dernière page de mon bullet journal. Cela me permet d’indexer le contenu très rapidement.
J’utilise un nombre de catégories variable, mais certaines d’entre elles résistent aux changement de carnets successifs :
- couture & tricot : j’y retrouve mes notes sur des dimensions pour un projet, mes trackers de progrès sur mes projets de tricot…
- projets d’aménagement : cette catégorie regroupe pêle mêle mes idées, mais aussi typiquement mes listes d’achats quand je veux faire une descente dans un magasin de bricolage
- alimentation : il s’agit surtout de recettes de cuisine, mais j’y inclus aussi mes menus, ce qui me permet de retourner les voir régulièrement et d’y puiser de l’inspiration
- voyages : c’est là que je rassemble les collections qui donnent envie de partir loin, mais aussi les pages d’organisation logistique très concrètes
- Minimal Plan: j’y rassemble mes calendriers éditoriaux mensuels, idées en vrac et listes d’articles à écrire
Au final, je n’hésite pas à user et abuser de cette méthode très simple, pour être sûre de retrouver les informations qui se dispersent au fil de mes pages !
Je me réfère à la légende située tout à la fin de mon carnet pour marquer les pages ou chercher des informations.
Je n’hésite pas à ajouter une catégorie si le besoin s’en fait sentir.
3. Séparer les collections long terme
J’utilise un carnet de 120 pages par trimestre. C’est pour moi un avantage, car mon carnet est beaucoup plus léger, et surtout chaque carnet représente une période claire, qui correspond à des objectifs et des projets spécifiques.
Le fait de commencer souvent un nouveau carnet présente aussi certains désavantages, spécialement concernant la migration des collections. J’avoue que je commençais à être un peu fatiguée de migrer constamment mes objectifs annuels, ma liste de lecture, mon tableau de suivi de mes finances, et globalement toutes les collections “long terme”.
J’ai réfléchi un petit moment à la manière de combiner les avantages de mon organisation trimestrielle sans en subir les inconvénients, et je suis arrivée à un compromis qui me convient parfaitement.
J’ai finalement simplement séparé en deux carnets différents mon bullet journal trimestriel et mes collections “long terme”: j’utilise un Leuchtturm à couverture souple pour mon journal “classique” que j’utilise au quotidien, et un carnet Muji à petits carreaux pour mes collections qui me servent tout au long de l’année.
Comme tout l’intérêt du Bullet Journal repose sur le fait d’avoir toutes les informations à portée de main en permanence, j’ai coupé le carnet Muji pour en réduire la largeur et le glisser dans la couverture en cuir de mon carnet, un peu sur le principe d’un Traveler Notebook (c’est le rabat de la couverture de cuir qui permet de maintenir les carnets ensemble).
Tout est ainsi réuni au même endroit, et j’évite les séances interminables de migration de contenu grâce à cette modification très simple. indexer
Je pense qu’il y a à peu près autant de modes d’organisation du contenu que de bullet journals, chacun construisant un système qui correspond à son mode de fonctionnement et à ses besoins (il y a d’ailleurs de nombreux articles sur le sujet, surtout en anglais, comme celui de Kim que je ne saurais que vous conseiller!). L’essentiel est donc de trouver la combinaison idéale, et de ce point de vue, je suis assez satisfaite de l’association de ces 3 méthodes différentes et complémentaires.
indexer contenu bullet journal index
Matériel utilisé :
– Leuchtturm 1917 : Medium, couverture souple, petits carreaux
– Carnet Muji A5, petits carreaux
– Stylo effaçable Muji (0,4)
– Porte mine Muji
– PaperMate Flair M, noir