Je crois que le voeu que j’avais fait de n’utiliser qu’un seul carnet à la fois est déjà une cause perdue… Je vous parlais des carnets que j’utilise en plus de mon bullet journal dans cet article il y a quelques semaines, avec la promesse de vous montrer mon journal de lecture un peu plus dans le détail. Chose promise, chose dûe !
Je n’avais pas vraiment prévu de commencer un journal de lecture cette année : je lis depuis longtemps sans avoir ressenti le besoin de garder une trace précise des livres qui passent sur ma table de chevet. Mais cette habitude de lecture a encore besoin d’être alimentée sur certains points et j’espère que mon journal de lecture me permettra notamment d’élargir mes horizons littéraires.
Retour aux sources
Vous vous demandez peut-être pourquoi donc est-ce que je garde mon journal de lecture séparé de mon bullet journal alors même que le principe est de tout mettre dans le même carnet.
Mon bullet journal est mon deuxième cerveau : il contient toute ma vie, et j’ai longtemps gardé mes collections de lecture dans mon carnet principal, comme tout le reste de mes collections en fait. Mais ça c’était avant.
Avant que je ne rentre dans la maison de mon enfance pendant les fêtes de fin d’année.
J’ai passé quelques jours chez mes parents, et décidé de profiter de cette petite parenthèse pour trier la montagne de livres que j’avais laissé derrière moi au moment de quitter le nid pour mes études. C’est donc dans ce contexte, entourée de piles de bouquins à trier que je suis tombée sur le journal de lecture que je tenais quand j’avais 10 ou 12 ans.
J’étais déjà un rat de bibliothèque et une collectionneuse de carnets à cet âge. Il faut croire qu’on ne se refait pas… Mon journal de lecture de l’époque était déjà assez évolué puisqu’il y avait un index, des numéros de pages, les résumés des livres lus, etc. J’avais oublié ce cahier sur les étagères de la bibliothèque de ma jeunesse pendant des années, et cette découverte m’a fait remonter le temps pour me replonger dans les lectures de mon enfance.
J’ai alors un peu regretté de ne pas avoir gardé de trace de mes lectures de ces dernières années dans un carnet qui rassemble toutes les histoires qui m’ont accompagnées au quotidien.
Une fois rentrée à Paris, et après avoir refait le plein de nouveaux ouvrages à la bibliothèque, ce carnet toujours dans un coin de ma tête, j’ai donc décidé de créer un journal de lecture.
En dehors des raisons toutes personnelles que je viens de mentionner (désolée pour cette petite parenthèse je raconte ma vie), je vois deux avantages très pratiques à tenir mon journal de lecture à part :
- cela me permet d’économiser pas mal de temps et d’énergie quand je migre mon bullet journal dans un nouveau carnet : je vais ainsi m’épargner de copier les listes de livres à lire d’un journal à l’autre
- ce carnet à part a également l’avantage de rassembler toutes mes notes de lecture au même endroit. De cette façon, je n’ai pas à naviguer sur plusieurs carnets si je veux rassembler mes notes.
- mon journal de lecture est aussi un carnet que je peux partager : séparé des collections plus personnelles de mon bullet journal, j’aurais beaucoup moins de réticences à proposer à des amis de le feuilleter pour y piocher de l’inspiration.
Maintenant que je vous ai expliqué les raisons qui m’ont amenée à enrichir ma collection de carnets avec ce nouvel ajout, je vous propose une petite visite guidée des différentes collections que j’y ai créé.
Le carnet
Même s’il existe une multitude de carnets avec des pages préimprimées pour créer un journal de lecture, j’ai préféré faire le mien dans un carnet vierge, sur le même principe que le bullet journal. Je voulais de la même manière que dans mon bullet journal pouvoir créer des mises en pages sur mesure et ne pas avoir à remplir des pages très (trop) détaillées des journaux de lecture qui s’achètent clé en main.
Mon journal de lecture est un carnet Quo Vadis x Papier Tigre au format A6. J’avais eu un coup de coeur sur ce carnet en septembre dernier et après des semaines d’hésitation, je me suis finalement décidée à y installer mon journal de lecture.
Si vous pensez commencer un journal de lecture, je vous conseille de choisir un carnet avec un index et des numéros de page pour garder le contenu bien organisé. Parmi les options possibles, je vous conseille sans hésiter :
- Leuchtturm, A5 pointillés (249 pages)
- Rhodia Goalbook, A5 pointillés (224 pages)
- Clairefontaine My essential, A5 petits carreaux (184 pages)
Index
Exactement comme dans mon bullet journal (et mon vieux cahier), mon journal de lecture a un index. Le carnet Papier Tigre x Quo Vadis que j’ai choisi comporte déjà 2 pages d’index et des numéros de page, ce qui m’a déjà économisé l’effort de tout créer de zéro. J’ai quand même laissé les 4 pages suivantes vierges, en prévision d’une extension probable de l’index si mon carnet se remplit autant que je l’espère.
Comme dans le système du bullet journal, j’ajoute les entrées à l’index au fur et à mesure que je les crée.
Livres à lire
Les premières pages de mon carnet sont consacrées à mes listes de livres à lire. J’ai actuellement deux listes distinctes.
La première liste est celle des oeuvres de fiction que je voudrais lire. J’ai longtemps cantonné mes lectures à la science fiction et au fantastique avant d’ouvrir un peu mes horizons ces derniers mois. Je tire généralement mes idées de lecture de blogs et clubs de lecture virtuels, mais je m’appuie aussi sur les recommandations de mes amis et sur les critiques des bibliothécaires de la ville de Paris.
Même si je lis pas mal, je n’achète quasiment jamais de livres : je les emprunte systématiquement dans le réseau de bibliothèques de la ville de Paris. Pour savoir dans laquelle des médiathèques je peux trouver l’ouvrage qui m’intéresse, j’ai ajouté deux petites colonnes à ma liste de livres à lire (une pour chacune des 2 bibliothèques proches de chez moi). Je place un simple point dans la bonne colonne en face du titre au moment où je l’ajoute à la liste.
Ma deuxième liste de livres à lire est un ajout récent (et est donc encore assez vide). Il s’agit d’une liste consacrée aux ouvrages féministes et livres traitants du droit des femmes de manière générale. C’est une cause qui me tient à coeur, mais je manque cruellement de bases théoriques et idéologiques sur le sujet. Je voulais donc avoir une liste thématique qui m’encourage à aller confronter mes idées à des points de vue multiples.
Garder des listes de livres à lire ne m’empêche absolument pas de choisir des livres sur un coup de tête quand je traîne dans les rayons de la bibliothèque. C’est d’ailleurs un des avantages majeurs d’emprunter mes livres plutôt que de les acheter : je peux craquer pour un livre sur la simple promesse de sa couverture, et ne pas me sentir frustrée ou flouée si je n’accroche finalement pas.
Livres lus
Pour chacun des livres que je lis, je crée une nouvelle collection dans mon journal de lecture. Les informations que j’y conserve sont relativement basiques : le titre du livre, son auteur.e, l’édition, la date de début de lecture et celle de fin.
C’est en fait la partie de mon ancien journal qui m’a vraiment décidée à commencer ce nouveau carnet : il m’a suffit de quelques minutes à feuilleter les pages de celui-ci pour redécouvrir plusieurs années de lecture. Je veux donc pouvoir faire la même chose avec ce nouveau journal.
La seule nouveauté est que j’ajoute tous les livres, que je les ai achevé ou non : je crée la collection au moment où j’entame ma lecture, et s’il s’avère que je ne termine pas le livre, je note les raisons de mon abandon.
Notes de lectures
En plus de mes lectures du soir consacrées aux livres de fiction, je me mets doucement à avoir des lectures un peu plus sérieuses et théoriques.
Lire un livre qui ne raconte pas une histoire me demande beaucoup plus de temps et de concentration, car je prends des notes au fur et à mesure pour pouvoir m’y référer plus tard. J’ai ainsi commencé Getting Things Done en février dernier, et je n’ai toujours pas fini de le lire (on en est donc à quasiment 2 mois de lecture, à faire des aller-retours entre les différents chapitres).
J’utilise la même méthode de prise de notes que lorsque je prends des notes de réunion : une section principale pour les notes, et une petite colonne à gauche pour les signes. Dans le cas de mes notes de lecture, il s’agit surtout des numéros de pages auxquelles je fais référence. De cette façon, je sais où chercher l’information complète si j’en ai besoin dans le futur, sans gribouiller sur le livre (qui appartient la plupart du temps à la bibliothèque).
Mon journal de lecture est en quelque sorte mon « livre des livres ». Il est relativement simple, mais me donne vraiment la sensation d’avoir accompli quelque chose lorsque je termine un livre et que je finalise la collection qui lui est dédiée. Et je suis suis sûre que je serais heureuse de pouvoir me perdre de nouveau dans ses pages dans quelques mois ou même quelques années…
Est-ce que vous tenez un journal de lecture aussi ?
Qu’est-ce que vous mettez dedans ?
Dans cet article:
– Getting things done par David Allen
– Carnet A6 Quo Vadis x Papier Tigre (journal de lecture)
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